CORPGUARD, FRANCE

David Hornus, fondateur et PDG de Corpguard, basé à Lyon, en France. Il a été élu au conseil d’administration d’ICoCA en novembre 2019. Nous avons interrogé David sur sa société, sur l’importance de son élection au conseil d’administration d’ICoCA et sur ses aspirations en tant que directeur d’ICoCA.

Pouvez-vous nous parler de Corpguard ?

Fondée en 2006 et basée à Lyon, CORPGUARD offre à ses clients des services de sécurité transversaux à travers ses filiales « Corpguard Intelligence », « Corpguard Defense » et « Corpguard Protection Unit ». La gamme de nos services est très large : enquêtes d’entreprises, intelligence économique et lobbying, atténuation des risques, sécurité de la mobilité internationale, gestion de crise, protection rapprochée et services de Défense au profit des Etats. Très attachés au respect des normes internationales, nous avons adhéré à diverses organisations professionnelles telles que ICoCA, ISOA et le GICAT. Nous sommes également devenus l’une des trois premières entités françaises certifiées ISO 18788 depuis juillet 2018. Au-delà de l’aspect réglementaire, nous sommes également très attentifs au transfert de connaissances entre les vétérans ou blessés de guerre – qui constituent l’essentiel de notre vivier de consultants – et les jeunes diplômés travaillant dans le back office.

Vous avez récemment été nommé au conseil d’administration d’ICoCA, ce qui est la première fois qu’une entreprise française y est représentée. En quoi est-ce important ?

J’ai été agréablement surpris d’être élu, d’autant plus qu’un représentant d’un grand groupe anglo-saxon – Control Risk Group – se présentait également. J’interprète mon élection comme la volonté des petites ou moyennes structures d’être davantage représentées au sein du pilier industrie. Être élu à ce poste, même si le gouvernement français n’est pas membre d’ICoCA, est encore plus significatif pour moi et j’espère que la France pourra se rendre compte de l’importance de s’impliquer, à l’instar de la Suisse qui a récemment reconnu ICoCA comme une organisation internationale. De plus, compte tenu du climat sécuritaire (attentats terroristes depuis 2015) et social actuel en France, je pense que nos réponses et nos processus sécuritaires gagneraient à s’appuyer sur le Code. Etant donné que le pays accueillera la prochaine coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux Olympiques de 2024, il me semble essentiel que les sociétés de sécurité françaises initient des demandes de labellisation ICoCA pour garantir des services de qualité respectant les normes d’exploitation, car le bon déroulement de ces futurs événements sportifs sera nécessairement surveillé de l’extérieur.

Quels sont vos objectifs au sein du Conseil pour les trois prochaines années ?

En tant qu’administrateur, je souhaite faire passer le message contenu dans le Code de conduite international, qui ne doit pas être compris comme une obligation mais plutôt comme une source d’inspiration globale pour toutes les entreprises du secteur de la sécurité. Je souhaite œuvrer pour une meilleure reconnaissance des principes du Code auprès de mon réseau professionnel en France et en Europe, que j’ai construit grâce à 15 ans d’activités dans le secteur. Je souhaite que ma voix participe à l’engagement non seulement des entreprises françaises et européennes, mais aussi des organisations professionnelles françaises telles que le Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres (GICAT) ou la Fédération Française de la Sécurité Privée, et des acteurs internationaux comme le Groupe Sécurité en Environnement Complexe (SCEG). Afin de faire connaître l’Association à une multitude d’entités similaires, je souhaite également – d’ici la fin de mon mandat – décentraliser l’Assemblée générale en l’organisant à Lyon, une grande ville qui n’est pas une capitale, mais qui a néanmoins une posture internationale. Ce n’est pas un hasard si Lyon accueille de nombreuses sociétés de sécurité privées et l’Ecole nationale de police (ENSP), ainsi que le siège d’INTERPOL et de diverses ONG internationales, dont Handicap international.

ICoCA a un plan stratégique quinquennal 2019-2023, mais si vous deviez choisir une priorité pour l’Association au cours des douze prochains mois, quelle serait-elle ?

À mon avis, une ligne d’action très importante est de développer et de protéger la crédibilité d’un label international de ICoCA afin d’obtenir une reconnaissance mondiale du leadership de l’Association sur la scène internationale. Personnellement, je consacrerai toute mon énergie pendant les trois années de mon mandat à faire en sorte qu’ICoCA devienne un label distinct qui reflète l’excellence de l’expertise des membres d’ICoCA dans le domaine de la sécurité privée. Pour y parvenir, je m’engage à endosser le rôle d’ambassadeur ICoCA sur la scène internationale mais surtout devant mes pairs, les prestataires de services et les clients. L’importance stratégique des clients pour ICoCA est indéniable : ce sont eux qui peuvent exercer un rôle éducatif auprès des entrepreneurs en choisissant de collaborer avec des entreprises labellisées ICoCA.